Feuillet

Le feuillet est l’unité de mesure de la longueur d’un article : 25 lignes de 60 caractères ou 15 lignes de 100 signes. Un feuillet plein comporte donc, espaces compris, 1 500 caractères (ou signes).

Cette unité est également utilisé dans d’autres professions, notamment dans l’édition et la traduction.


Filet

Un filet est un article court qui présente l’essentiel d’une information sous un titre. Les filets se distinguent des brèves notamment par le fait qu’ils sont précédés d’un titre.

En typographie, le filet est une zone libre de texte entre deux colonnes imprimées. À ne pas confondre avec la colombelle.


Flash

Le « flash » est un terme utilisé dans le domaine des médias pour désigner une information courte, percutante, à laquelle il est souvent attribuée une priorité de diffusion sur les autres informations.

Il s’agit donc d’une information utilisée dans le domaine audiovisuel, dans les médias en ligne et bien entendu, depuis leur avènement, sur les réseaux sociaux.

Qu’est-ce qu’un flash dans les médias ?

Le flash, dans son essence, est un condensé d’information livré en un temps très court. Un flash peut être diffusé sous plusieurs formes :

Flash Info : Une brève annonce d’actualité diffusée en dehors des journaux télévisés ou radiophoniques réguliers. Cela peut inclure des événements importants comme des catastrophes naturelles, des déclarations politiques, ou des événements internationaux majeurs.
Flash Spécial : Un format plus urgent, destiné à interrompre la programmation habituelle pour transmettre une nouvelle urgente.
Flash sur les réseaux sociaux : Avec la montée des plateformes sociales, des formats tels que les « stories » ou les tweets jouent un rôle similaire à celui du flash traditionnel, fournissant des informations rapides et souvent visuelles.

L’intérêt de l’information flash

L’information flash répond à plusieurs besoins tels que :

– La capacité à répondre à l’urgence : grâce au flash, ils peuvent informer leur audience en temps réel, réduisant ainsi l’écart entre l’événement et sa couverture.

– Le maintien de l’engagement de l’audience : face à la profusion de nouvelles auxquels sont soumis les consommateurs de contenu, le flash permet,  sont submergés par une multitude de nouvelles chaque jour. Un flash, en raison de son format concis, répond à cette saturation en fournissant l’essentiel de l’information sans perdre de temps. Ce format est particulièrement adapté aux personnes ayant peu de temps à consacrer à la lecture ou à l’écoute d’une émission complète.

Flash et réseaux sociaux

Le flash est particulièrement adapté à la diffusion sur les réseaux sociaux. En effet, les plateformes telles que X (ex-Twitter), Instagram ou TikTok permettent une diffusion rapide d’informations sous forme de texte, d’images ou de vidéos courtes. Le flash digital est ainsi optimisé pour être partagé rapidement, augmentant son potentiel viral.

Flash et vérification des faits

Cependant, l’instantanéité de la diffusion pose un réel défi : la vérification des faits. Dans la course pour diffuser l’information en premier, certains médias peuvent commettre des erreurs ou diffuser des informations non confirmées, ce qui peut nuire à leur crédibilité à long terme.

Frigo

Le frigo désigne un reportage, un article ou une information au sens large « gardé au frais » et en réserve en attendant leur diffusion.

Le terme, familier, provient, de l’apocope du diminutif de « frigidaire », ce dernier étant une reprise d’une marque de réfrigérateurs.


Gonzo

Le « journalisme gonzo » caractérise une pratique journalistique assumant des textes au parti pris subjectif généralement écrits à la première personne. Le gonzo va au-delà de la simple relation objective des faits. Par le biais de textes souvent autobiographiques,  d’anecdotes et d’appréciations subjectives.

Le gonzo ou le journalisme subjectif

Souvent rédigé à la première personne,  le journalisme gonzo revendique sa subjectivité. Le rédacteur fait part du ressenti qu’il éprouve au cours d’une enquête et/ou d’interviews visant à relater des faits ou des événements qu’il investigue.

Hunter S. Thompson et le gonzo

On associe  le journalisme gonzo à l’écrivain et journaliste Hunter S. Thompson, qui fut popularisa cette pratique du journalisme. Né en juillet 1937 aux États-Unis, Hunter S. Thompson se fit connaître par ses méthodes d’enquête alliant une plume polémique à de prises de positions politiques assumées.


Hors-texte

Le contenu hors-texte se définit par tout ce qui ne concerne pas le texte proprement dit d’un article ou d’un reportage audiovisuel.

Ce terme s’applique à l’origine aux livres. Dans ce cadre les éléments tels que le titre, les numéros de page ou une préface font partie du contenu hors-texte.


 

Hubert Beuve-Méry

Hubert Beuve-Méry est une figure incontournable de l’histoire de la presse en France, notamment grâce à son rôle fondateur du quotidien Le Monde, l’un des journaux les plus influents en France. Sa carrière, marquée par des convictions profondes est emblématique du paysage médiatique du XXe siècle.

Hubert Beuve-Méry, un parcours atypique

Hubert Beuve-Méry est né le 5 janvier 1902 à Paris. Orphelin de père dès son plus jeune âge, il est élevé par sa mère, une femme qui jouera un rôle important dans sa formation intellectuelle. Il intègre l’École normale supérieure où il obtient l’agrégation de droit. Cependant, il décide d’orienter sa carrière vers l’enseignement.

Pendant ses premières années de vie professionnelle, il enseigne dans plusieurs établissements avant de se tourner vers l’écriture. Cette transition marque le début d’un cheminement qui le conduira à devenir l’une des voix les plus influentes de la presse française.

Une conscience politique forgée dans l’entre-deux-guerres

Les événements politiques et sociaux de l’entre-deux-guerres ont profondément marqué Beuve-Méry. Observateur attentif des tensions en Europe, il se rend en Allemagne dans les années 1930, où il découvre la montée du nazisme. Cette expérience alimente ses réflexions sur la démocratie, la liberté de la presse et les dangers des régimes totalitaires.

En parallèle, Beuve-Méry entretient des sympathies pour les idées chrétiennes et sociales. Il rejoint les mouvements proches de la Démocratie chrétienne, qui prônent une réforme sociale et économique dans un cadre éthique. Ces influences joueront un rôle central dans sa manière de concevoir le journalisme comme un service public.

La seconde guerre mondiale : un tournant décisif

La Seconde Guerre mondiale constitue un tournant décisif dans la vie de Beuve-Méry. Pendant l’Occupation, il s’installe à Clermont-Ferrand, où il participe à des activités de résistance intellectuelle. Il collabore avec plusieurs publications clandestines, mettant sa plume au service de la lutte contre l’occupant.

Sa vision d’un journalisme indépendant et rigoureux se cristallise durant cette période. Beuve-Méry est convaincu qu’après la guerre, la France aura besoin d’une presse nouvelle, dégagée des influences politiques et économiques qui avaient marqué les années précédentes. Cette conviction le pousse à accepter une mission décisive : la création d’un quotidien qui incarnerait ces idéaux.

La fondation du Monde : un projet ambitieux

En 1944, au lendemain de la libération de Paris, Hubert Beuve-Méry est sollicité par le général Charles de Gaulle pour fonder un nouveau journal. L’objectif est de remplacer Le Temps, quotidien compromis par ses accointances avec le régime de Vichy. Beuve-Méry accepte cette responsabilité avec enthousiasme, à condition de bénéficier d’une indépendance éditoriale totale.

Le 19 décembre 1944, le premier numéro de Le Monde voit le jour. Revendiqué comme un journal de référence, il se distingue par son ton sobre, son exigence de précision et son indépendance vis-à-vis des pouvoirs politiques et économiques. Beuve-Méry impose une ligne éditoriale rigoureuse, où la vérification des faits et l’analyse prévalent sur la sensation ou l’opinion.

Les principes fondateurs du journalisme selon Beuve-Méry

Hubert Beuve-Méry avait une vision précise de ce que devait être le journalisme. Ses principes, qu’il appliqua avec rigueur à Le Monde, sont devenus des références dans la profession.

    1. Indépendance éditoriale : Beuve-Méry tenait à ce que le journal ne dépende d’aucune influence extérieure, qu’elle soit politique, économique ou idéologique. Cette indépendance était garantie par une structure de gouvernance qui limitait les pressions externes.
    2. Excellence journalistique : Pour lui, un journal de qualité devait offrir une information fiable, vérifiée et approfondie. Les articles devaient se baser sur des faits solides et éviter les polémiques inutiles.
    3. Responsabilité sociale : Beuve-Méry voyait la presse comme un acteur essentiel de la démocratie. À travers ses choix éditoriaux, il cherchait à éclairer les citoyens et à promouvoir un débat public de qualité.

Une carrière marquée par des controverses

Bien que respecté pour ses qualités intellectuelles et morales, Beuve-Méry n’échappe pas aux critiques. Ses prises de position fermes, notamment sur des sujets internationaux comme la guerre d’Algérie, ont parfois divisé l’opinion publique. Il n’hésitait pas à dénoncer les abus de pouvoir, qu’ils viennent de gouvernements ou d’institutions.

Certains lui reprochaient également son austérité et sa tendance à imposer sa vision aux équipes rédactionnelles. Pourtant, ces critiques n’entament pas son influence ni son rôle central dans le développement d’un journalisme éthique en France.

L’héritage d’Hubert Beuve-Méry

Hubert Beuve-Méry quitte la direction de Le Monde en 1969, mais son influence reste palpable bien après son départ. Il décède le 6 août 1989 à Fontainebleau.

Iconographie

L’iconographie regroupe l’ensemble des représentations visuelles d’un sujet. L’iconographe est un professionnel de l’image utilisant, le plus souvent via une base de données – un fonds iconographique – , les documents demandés afin d’illustrer un sujet.
Parmi les documents iconographiques utilisés dans les médias on trouve : la photographie, des dessins, des logos…

Imprimerie

L’imprimerie est un ensemble de technologies permettant de reproduire des écrits et des illustrations en grande quantité sur des supports plans, généralement du papier, et pouvoir ainsi les distribuer à grande échelle.

Les techniques vont de la composition des textes au façonnage (reliure, pliure…) en passant par l’impression et la relecture. Par extension, on nomme également imprimerie le lieu où s’effectue les tâches liées à l’impression d’un périodique.